À Tignes, on sait que les touristes ne viennent pas seulement pour skier, mais aussi pour observer, en été comme en hiver, les magnifiques panoramas qu’offrent les montagnes avoisinantes. Résultat, la municipalité a demandé à la société suisse Garaventa AG de développer le premier téléphérique équipé d’une terrasse, pour permettre aux touristes de profiter de leur escalade à l’air libre avec tout le confort et la sécurité nécessaires.
Un exploit technologique
Ce téléphérique est une prouesse de technique et d’ingéniosité. Si penser à mettre une terrasse sur le toit d’une cabine n’est pas une idée vraiment nouvelle, adapter un tel dispositif aux conditions météorologiques locales et aux caprices de la montagne, cela relève de la pure prouesse technique et technologique.
Effectivement, ce téléphérique devient alors le plus grand téléphérique-terrasse du monde. Les nouvelles cabines transportent leurs passagers sur une ligne de deux mille mètres en 5 minutes seulement et les amènent jusqu’à près de 3 500 mètres d’altitude. Les deux cabines, qui montent et descendent, peuvent transporter ensemble jusqu’à 2 000 personnes par heure !
Réaménager le massif de la Vanoise
La Société des téléphériques de Grande Motte (STGM) a investi 17 millions d’euros dans ce projet, dans l’espoir de rendre ces montagnes plus attractives pour les touristes, qu’ils se demandent où faire du ski dans le département, où qu’ils soient simplement amateurs de montagne, de randonnées et de panoramas à couper le souffle.
Pour que cette opération soit réussie, la STGM a voulu faire appel à ce qui se fait de mieux en matière de confort, mais surtout de sécurité. La société suisse responsable du développement et de l’installation a donc dû déployer des trésors d’inventivité pour produire un téléphérique-terrasse qui remplisse ces conditions tout en se fondant dans le paysage local qu’il ne fallait surtout pas défigurer.
Réagir au réchauffement climatique
Une autre des raisons qui se cachent derrière cette innovation, c’est le réchauffement climatique. En effet, avec la hausse des températures, la neige se fait de plus en plus rare et les périodes skiables dont la région pouvait profiter en été et en automne sont de plus en plus courtes. En plus, la neige est de moins en moins bonne qualité.
La STGM a donc décidé de réagir en proposant un autre genre d’expérience aux touristes et aux curieux, afin que la région ne dépende plus uniquement de son domaine skiable et des caprices de la météo. Une réaction sans doute beaucoup plus raisonnable que celle qui consiste à multiplier les canons à neige extrêmement polluants.